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Guigui à vélo dans les Andes...

Guigui à vélo dans les Andes...
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18 mai 2011

Cafés de l'Aventure

Cafés de l'Aventure: piétons du Grand Nord et les Andes à vélo

Ajouté le 02/03/2010

La Guilde Européenne du Raid et la Société des Explorateurs Français vous convient aux Cafés de l'Aventure le mardi 2 mars prochain, au café Le Zango, à Paris.

Cette initiative a pour idée de rassembler de manière conviviale et régulière les acteurs de l'aventure animés par le même esprit de découverte du monde. C'est donc tous les premiers mardis du mois que nous vous proposons de venir nous retrouver au Zango, pour exposer vos projets ou partager un retour d'expédition, de manière informelle.

Au prrogramme de la soirée :

••• Les piétons du Grand Nord
800 kilomètres à ski-pulka / 60 jours d’authentiques aventures
A partir de mi-mars, Pascal Hémon, Yann Couillard et Céline Espardellier marcheront sur les traces ancestrales des peuples nomades Dénés et Inuinnait aujourd’hui sédentarisés. En parallèle Dominique Simonneau réalisera une enquête de terrain sur le thème des relations Déné-Inuit.
Au départ de Yellowknife, ils se dirigeront vers le cercle polaire puis vers les rives de la rivière Coppermine, jusqu’au village de Kugluktuk au bord de l’océan Arctique. Ils feront étape à la communauté amérindienne de Gameti au premier tiers du parcours. Leur progression hivernale à ski et pulka, l’usage de raquettes lorsque le terrain l’imposera, leur permettront de rester en harmonie avec les territoires traversés.
www.diagonale-groenland.asso.fr

••• Guillaume Gautier : Pérou-Bolivie à vélo (2009)
« 2 200 km à vélo dans les Andes, 135 jours d’aventures pendant lesquels j’ai découvert des nouvelles civilisations, des traditions, des paysages tous aussi beaux les uns que les autres. Après avoir longé la Panaméricaine, je suis allé dans les Andes découvrir les vestiges Incas autours de Cuzco. Je croise des cyclistes le long du lac Titicaca, avant d’arriver en Bolivie, un pays merveilleux. La folle vie de La Paz, la découverte de la forêt amazonienne, du circuit des Missions Jésuites, le Salar d’Uyuni, des ascensions de sommets à 6 000 mètres, des fêtes locales toutes en musiques et couleurs... Ce sont les anecdotes de ce projet que je souhaite partager. »
acrosstheandes.canalblog.com

••• De retour de Guyane, Olivier Archambeau (président de la Société des Explorateurs) apportera des nouvelles de la première mission de La Boudeuse en Amérique du Sud.
la-boudeuse.org

 

En savoir plus
Cafés de l'Aventure
mardi 2 mars 2010
à partir de 20 heures
au Zango
15 rue du Cygne
75001 Paris
(métro Etienne Marcel)
Pour consulter le programme : www.la-guilde.org/article.php3?id_article=66&monparam=1

Photo © Guillaume Gautier

http://www.i-voyages.net/news/index.php?val=1491_cafes+aventure+pietons+grand+nord+andes+velo

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22 septembre 2009

Retour en France!

  • Lima - Madrid: 11h30 d'avion. Je regarde le film "Into the Wild"...j'adore. Pas facile de dormir, je repense a tout mon voyage, c'est passé vite finalement, tant de choses en ces 138 jours à l'autre bout du monde. Tant de bons moments, de joies, de rencontres, mais des galères aussi!

  • Madrid - Paris: 2h. Je pense aux retrouvailles en France...le temps est long!

Je sors tout juste de l'avion et déjà mes grands-parents au téléphone "Bienvenue chez toi!". Quel bonheur de poser ses pieds en France, d'entendre des annonces à l'aéroport en français. Je n'ai que mon vélo à l'arrivée, mon deuxième sac a eu du retard a Madrid, il n'arrivera que le lendemain soir. Beaucoup de choses à raconter, de photos à montrer, d'anecdotes...

Le vélo est opérationnel, un coup de peinture sur la remorque et c'est reparti pour un tour...

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Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont suivi, tous ceux qui m'ont envoyé des messages d'encouragement! Ce fut une expérience formidable ou j'ai appris beaucoup de choses, mais ou j'ai pu apprendre aussi beaucoup de choses aux locaux sur nos habitudes, sur l'enseignement, la gastronomie française... car Péruviens ou Boliviens sont intéressés par la France en général et beaucoup rêvent d'y poser les pieds un jour!

22 septembre 2009

Lima, dernieres journées...

C'est en bus de nuit que je fais la route Arequipa - Lima. Quelques arrêts seulement pour des contrôles de douanes. Lima est sous les nuages, dans la brume et la pollution, mais il fait bon. Quel plaisir de retrouver la famille qui m'a accueilli en mai dernier. Ça a un peu changé, de nouvelles douches, des nouveaux étages en construction pour agrandir la maison. Je retrouve mon carton de rangement pour le vélo et quelques affaires. Je prépare mon sac, démonte le vélo pour le retour...

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Le dernier jour a Lima je pars, avec un couple de français rencontré dans la famille qui m'accueille, marcher dans les quartiers de Miraflores et Barranco au sud de Lima, et ce jusqu'a une pointe ou l'on apercoit une vierge et grande croix métallique dominant les plages de Barranco ou s'entrainent de nombreux surfeurs. Un peu plus loin, un monument rend hommage aux morts de la guerre entre Miraflores et San Juan en 1881.

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Des parapentes s'envolent le long des falaises dominant l'océan, dans la brume!

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Puis retour en collectivo un vendredi soir pour remonter au nord de Lima dans la famille d'acceuil. On s'entasse les uns sur les autres, ca n'avance pas, klaxon de tous cotés. Des piétons traversent partout...plus trop de régles dans ce brouhaha incessant!
Puis samedi 19 septembre, mon vol approche. Malgrès une bonne surcharge de bagages, je n'ai pas de problèmes pour l'enregistrement des affaires. Pas de supplément pour le vélo, contrairement à l'aller. Et c'est la tête remplie de souvenirs que je monte dans l'avion, heureux de retrouver bientôt la France.

22 septembre 2009

Arequipa, la Ciudad Blanca

C'est vers 21h que j'arrive au terminal de bus d'Arequipa... Je dois remonter le vélo et aller dans le centre (3km de vélo) pour trouver un lieu ou dormir. C'est l'aventure, il fait nuit et les rues ne sont pas très bien fréquentée, mais les gens m'indiquent la direction  suivre. Enfin j'aperçois au loin l'éclairage de la Plaza de Armas. C'est superbe, il y a de nombreux balcons à colonnades qui entourent la place ou l'activité est dense. Beaucoup de taxis, touristes qui sourient en me voyant, intrigués de me voir en vélo a cette heure! Les trois premiers hôtels sont complets, et finalement je trouve une chambre...ouf! Quelle journée!

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Arequipa est la deuxième ville du Pérou, et sans doute l'une des plus belles villes que j'ai traversé. Il y a de nombreux édifices de l'époque coloniale, des habitations utilisant une pierre volcanique blanche "sillar", d'où le nom de ville blanche. On trouve beaucoup de petites cours ornées d'une fontaine en son centre.

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La ville est située dans une région désertique à une 2350m, plusieurs volcans entoure la ville, dont le Misti (5822m), le Chachani (6075m) et le Picchu Picchu (5664m) autrement appelé l’Inca endormi de part sa forme.

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Arequipa possède de grandes avenues, les routes sont assez fluides sauf s'il y a un défilé ou une manifestation dans le centre! Se promener dans les rues est vraiment agréable, surtout que la ville est encore assez plate malgré l'altitude, et offrant a chaque coin de rue un magnifique spectacle sur les  volcans qui l'entoure. La place d’armes et sa cathédrale, le monastère de Santa Catalina ainsi que de nombreuses églises et musées offrent de nombreuses possibilités de visites. Au Musée des Sanctuaires Andins vous pourrez découvrir la "Juanita", momie retrouvée en 1995 à plus de 6000 mètres sur le volcan Ampato.

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Il y a aussi le marché San Camilo très sympathique, où le désordre et l’agitation permanente font le charme de ce lieu de vie. On y trouve des grands etalages de fruit, legumes, olives, viande, poisson, des stands avec jus et salades de fruits, vêtements, fleurs et repas du midi. Mais aussi des herbes qui permettent de soigner tous les maux du corps, rhumathismes, mais aussi de booster certaines performances physiques, fœtus de lama séchés (utilisés pour protéger les maisons, porter chance au foyer garder les occupants du mauvais sort).

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Il y a aussi des chiens et chats a vendre, poules. En passant devant un stand, une dame découpait au ciseaux un lézard pour en extraire un jus permettant de soigner les fractures d'os. A cote, on pouvait déguster du jus de grenouille...

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Je suis resté trois jours a Arequipa, ce qui est suffisant pour bien visiter la ville et ses alentours. En sortant un peu du centre, on découvre des quartiers plus "verts" ou l'on voit des cultures en terrasse, croise facilement un troupeaux de vaches sur la route, chevaux.

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Après Arequipa, c'est a Lima que je me suis rendu en bus pour les deux derniers jours avant mon vol retour pour la France!

22 septembre 2009

Traversée de la frontiére en vélo: Arica - Tacna

Après avoir rejoint Arica au Chili ou je n'ai fait que profiter de la plage pour regarder les surfeurs, je prépare le vélo pour la derniere ligne droite. Je compte faire le trajet Arica à Tacna (Perou) en velo. La route est plate, et sillone entre les deserts de sable. Je retrouve des souvenirs de mon debut de voyage sur la panaméricaine, les coups de klaxons des camions pour m'encourager, les grands "Hola!" des quelques personnes que je croise. Puis doucement j'arrive a la frontiere avec le Perou. Cette fois, les formalités de douane sont tres rapides, pas de fouille de mes sacs!

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Tacna n'est qu'a 40km de la frontière, la route toujours la même, seule la monnaie change lors des achats sur le bord de route. Je ne m'arrêterai pas longtemps a Tacna, car je souhaite rejoindre Arequipa dans la soirée en bus cette fois. Je profiterai quand même de la Plaza de Armas de Tacna en allant prendre mon sandwich entre la cathédrale et la fontaine, deux œuvres sur lesquelles Gustave Eiffel a travaillé.

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La Plaza de Armas est très belle, colorée et plantée de palmiers. Un arc immense se situe sur la place, en hommage aux héros de la guerre du pacifique. Tacna fut restitué au Pérou en 1929 après un vote des habitants.

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Je me dirige ensuite vers le terminal de bus et rentre même en vélo a l'intérieur. Tout le monde me regarde surpris, souriant, et courant a ma hauteur pour me vendre un billets de bus. Je trouve un bus tout de suite qui part a Arequipa, j'ai de la chance.

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12 septembre 2009

Tentative d'ascension du volcan Sajama a 6542m

Apres deux jours a Arica, je retrouve la forme et decide de retourner en Bolivie pour tenter un nouveau sommet, le fameux volcan Sajama, qui culmine a 6542m. Ce volcan se situe tres pres de la frontiere avec le Chili, a 3h d'Arica.

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Je pars directement a La Paz en bus ou je resterai pour un week-end. La vue est toujours aussi impressionnante en arrivant sur l'Altiplano. On distingue vraiment bien la Cordillere Royale et l'Illimani. Mon objectif a La Paz est de trouver un guide pour aller escalader le volcan Sajama, et pour cela je ferai toutes les agences d'alpinisme en quete d'un guide. A force de chercher, un guide vient me voir a la sortie d'une agence et me propose une excursion! J'apprendrai plus tard qu'il n'a que 20 ans, il fetera son anniversaire avec moi dans la ville de Sajama au pied du volcan.
Une fois le materiel teste et les provisions achetees, nous partons par bus a Sajama. Le volcan se voit de loin, il est vraiment impressionnant! On remarque des instruments de musique dans le bus, une fete se prepare sans doute... Ci-dessous le petit cimetiere de Sajama,

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suivi de la petite chapelle, vraiment superbe.

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On ne s'etait pas trompe, il y a eu trois jours de fete a Sajama, nous arrivons pour la premiere soiree. Notre chambre se situe sur la place centrale, a 20m d'un mur d'enceintes de 3m! C'est un groupe de musique d'Oruro qui est venu installer le materiel de sono. Des habitants de toute la Bolivie sont venus pour cette grande fête. Les costumes traditionnels sont superbes, les femmes dancent avec de grandes robes, les hommes avec des grands costumes; tout cela sur de la musique coumbia jouee avec des instruments traditionnels par un orchestre.

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Sajama est un petit village de 250 habitants, situe dans le Parque Nacional Sajama a 4000m d'altitude. Il y fait tres froid la soiree, mais les journees sont superbes. Il y a des geysers a proximite, et des sources d'eau chaude entre 35 et 50 degrees ou l'on peut se baigner. Les paysages sont aussi magnifiques, car le village est entoure de volcans (Sajama, Parinacota et Pomerape) tous enneiges en leur sommet.

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Malgres cette fete, nous nous preparons pour l'ascension du volcan. C'est difficile de trouver des mules pour porter le materiel, ainsi qu'un porteur. En effet, la plupart des gens veulent rester a Sajama pour la fete, et il faut dire que la biere coule a flots...et je ne vous raconte pas le resultat au bout des trois jours ! Des bouteilles de biere partout sur la place, des gens qui marchent de travers, qui saluent joyeuseument les quelques touristes en proposant de venir danser ou boire un verre. Malgres cela, nous trouvons quand meme deux mules pour aller au premier camps a 4400m. Les mules s'arretent la car apres l'altitude est trop elevee, et le chemin tres difficile.

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Comme nous n'avons pas de porteur, nous grimpons avec tout le materiel d'alpinisme au camps d'altitude a 5800m. La montee est tres difficile car le chemin est un melange de sable et de cailloux. Je serai meme tombe une fois sans gravite, alors que je vois des boliviens courir dans la montagne. Ce sont des porteurs pour d'autres groupes qui redescendent du camps d'altitude. Nous avons mis 7h pour rejoindre Sajama a ce camps, alors que les porteurs mettent 4h...impressionnant. Arrive au camps a 5800m, nous retrouvons 3 autres guides avec deux Italiens, et 4 Hollandais. La vue est magnifique, les paysages sont desertiques, mais les couleurs avec le coucher de soleil superbes.

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Le froid vient vite, et nous avons eu dans les -10 degrees cette nuit. Vers 19h, extinction des feux pour une petite nuit car nous devons nous lever vers 1h du matin pour partir a 2h pour le sommet.  Je ne trouve pas le sommeil a cause de l'altitude; et en plus vers minuit, un bloc de glace s'effondre du glacier emportant avec lui des cailloux et du sable, le bruit est vraiment impressionnant. Heureusement, nous sommes sur une petite corniche, donc ne risquons rien.

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Malheureuseument, le temps en aura decide autrement pour cette ascension, car a partir de minuit, le vent s'est leve, et est devenu de plus en plus fort. Nous avons meme eu une tempete de sable, avec un peu de neige. Nous prenons quand meme un mate de coca vers 1h du matin, esperant que la tempete se calme. Vers 3h du matin, un guide redescent avec deux hollandais car a peur que le vent n'augmente. Nous resterons jusqu'a 8h du matin avant de redescendre avec les autres groupes. Ranger la tente est un veritable defi. J'ai les yeux a moitie fermes a cause du sable qui fouette le visage, et les rafales destabilisent, allant meme jusqu'a arracher un morceaux de tente. Je n'ai jamais vu cela! Sur la photo ci-dessous en partant de la gauche, le camps d'altitude se situe a droite de la premiere pointe de rocher.

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Retour a Sajama en milieux de journee, ou la fete continue. Le vent aura souffle toute la journee et meme le lendemain. Pas de regrets car cela fut quand meme une belle experience de camper a 5800m!
Du coup, je repars le lendemain en direction d'Arica ou j'avais laisse mon velo. Au debut, nous prenons un collectivo pour rejoindre la route principale, puis c'est en faisant du stop avec un camion que j'arrive a la frontiere ou je trouve un bus. J'ai eu chaud a la frontiere car il est interdit d'entrer avec des fruits au Chili, et malgres tous les panneaux, j'oublie que je transporte une orange. Bien sur, ca n'a pas loupe, les douaniers tombent dessus, et me disent que cela vaut 200 dollars d'amende. Finalement, je ne paye pas l'amende, mais si je recommence, il me disent que ce sera 2000 dollars...

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Vue du poste frontiere Chilien. Il y a des flammands roses sur le lac a moitie gele (4500m d'altitude quand meme!).

12 septembre 2009

Un petit tour au Chili

La route entre la frontiere avec la Bolivie (au niveau du volcan Ollague) et Calama est tres desertique, et parsemee de salars et volcans. Il y a aussi une ligne de chemin de fer qui relie la frontiere a Calama, mais seuleument pour les marchandises.

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Calama est une ville perdue au milieux de deserts, et de mines de cuivres. L'eau des ruisseaux est polluee par l'activite miniere. Il y a une grande rue commercante, mais en dehors de cela pas grand chose a faire, en plus les prix sont dans l'ensemble assez eleves. Du coup, je pars rapidement a Arica, au nord du Chili le long de la cote. Cela fait du bien de revoir un peu l'ocean après des semaines dans les montagnes.

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Arica est une ville balneaire sympa. Il y a le morro de Arica où a eu lieu une bataille lors de la Guerre du Pacifique. Cette Guerre du Pacifique opposa le Chili au Perou et a la Bolivie entre 1879 et 1884. Suite a cette guerre, la Bolivie aura perdue son unique acces à la mer. Le Perou quant a lui perdit la region de Tarapacá. Ces deux territoires font maintenant partie du territoire chilien. La paix entre le Chili et la Bolivie fut signee en 1904. Ce traite de paix resta malgre tout source de tensions diplomatiques entre les deux pays durant tout le XXe siecle étant donne que la Bolivie avait perdu tout acces à l'ocean Pacifique.

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Les plages sont jolies et agréables, il y a de nombreux surfers qui s'entrainent, et je crois qu'Arica est un spot particulieremnent connu dans le monde des surfers pour ses grandes vagues de 7 a 8m vers le mois d'août. J'ai aussi appris que Gustave Eiffel etait venu ici pour realiser l’église d’Arica. Ci-dessous, on remarque des tas qui correspondent a du minerais de cuivre pret pour l'exportation.

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11 septembre 2009

Traversee du Salar d'Uyuni

C'est avec un peu d'apprehension que je prepare cette fameuse traversee, avec pour objectif de continuer vers le Sud Lipez et San Pedro de Atacama au Chili. Toute cette region est tres sauvage et tres rude. Le Salar de Uyuni a une superficie de 12106km2, et se situe a 3650m d'altitude. Autant dire que quand on est au milieu du Salar, on est aveugle par ce blanc qui s'etend de tous cotes jusqu'a l'horizon. J'ai eu la chance d'avoir un ciel sans nuages, tres peu de vent, ce qui a rendu la traversee unique. Je roule en moyenne entre 20 et 25km/h sur l'une des meilleures pistes de Bolivie... Par contre, on a vraiment l'impression de ne pas avancer. Ma premiere journee fut courte car je suis d'abord alle a Colchani a 20km au nord de Uyuni, ou il y a un musee dedie au salar, au commerce de sel et aux caravanes de lamas remplacees aujourd'hui par des camions.

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Il y a aussi quelques boutiques d'artisanat local avec des animaux et objets d'arts tailles dans des blocs de sel.

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Apres une pause dans dans le village de Colchani, j'ai rejoins un hotel de sel a 13 km apres l'entree sur le salar ou j'ai passe la nuit. On trouve a l'entree du salar des petits monticules coniques de sel, que les campesinos preparent. L'hotel est vraiment sympa, et en plus des murs en sel, il y a aussi en sel des sculptures d'animaux, des tables, chaises. Pas d'electricite le soir, tout se fait a la bougie. J'ai eu droit a un petit diner romantique avec mon velo, vu que j'etais seul dans l'hotel. Superbe nuit bien au chaud!

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Cette premiere journee fur tres sympa, j'ai pu retrouver quelques personnes deja vu vers Sucre et Potosi car la plupart des 4x4 qui voyagent dans la region font etape a cet hotel pour faire quelques photos.

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Le lendemain je repars en direction de l'île Incahuasi au centre du salar. Une île que l'on commence a apercevoir 30km avant d'arriver, mais qui semble s'eloigner a chaque km effectue. En chemin, je trouve une croix sur le salar, un accident de voiture... Pour trouver la direction, je reste sur les traces noires laissees sur le sel par les 4x4.

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L'île est couverte de catus et de corail, tres impressionant la vue que l'île offre en son point culminant. J'ajouterai mon nom dans un livre deja signe par des dizaines et dizaines de cyclistes depuis quelques annees.
Il est tot et je suis encore en forme, je repars donc vers le sud du salar, en direction de San Juan. A un moment une voiture s'arrete a ma hauteur et surprise, encore une connaissance! Il s'agit d'une voiture avec une autrichienne deja rencontree auparavant et 4 francais. Ils auront essaye mon velo, un peu desequilibre par la remorque et son poids inquietant...En effet, j'ai plus de 8 litres d'eau avec moi, et de la nourriture pour 10 jours. C'est avec quelques biscuits qu'ils me laissent continuer ma route.

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Je croise des boliviens qui travaillent sur le salar en construisant des briques de sel pour la vente ou construire un hotel. A la vue d'un petit village (4 maisons...) au sud du salar, je bifurque dans cette direction, et j'ai eu droit plus tard a 4km de poussage du velo. Le sol etait revetu d'une fine pellicule de sel, mais avec du sable en dessous. A l'arrivee, deux 4x4 sont face a une maison en sel. Je retrouve 2 francais et passe la soiree avec eux.

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Le lendemain, je repars vers San juan, et ce n'est que de la piste, un peu de sable. Parfois je quitte la route pour aller rouler sur la piste des lamas, le sol y est plus dur! Je rejoins Colcha K ou des militaires s'entrainent a courir sur les pistes. Ils s'amusent en me voyant debarquer de nul part. C'est vraiment impressionant de se retrouver sur une piste au milieu de ces deserts. Je rejoins San Juan, apres avoir hesite plusieurs fois entre differents chemins. Heureusement, il y a toujours des 4x4 qui circulent.

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A San Juan, je passerai la nuit. J'ai eu la chance de faire la rencontre de deux cyclistes francais (www.enrouteavecaile.com) dont on m'avais informe de la presence depuis quelques jours. Ils viennent de San Pedro de Atacama, et ont passe plus de 15 jours dans le Sud Lipez! Dure traversee, mais superbe experience me disent-ils. Diner et soiree ensemble, a l'ecart de San Juan, ce fut vraiment sympa. On discute de nos motivations pour partir en velo, de nos projets futurs...que d'idees!

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Lendemain depart vers 8h vers le salar de Chiguana, ou l'on a une superbe vue sur le volcan Ollague. La route est correcte malgres quelques petits passages en sable au debut. Je commence a avoir du vent de face sur le salar de Chiguana, bien moins beau que le precedent, car le blanc etincelant du salar de Uyuni est remplace par un melange de sable et de terre. Je rejoins rapidement Chiguana et traverse le chemin de fer qui relie Uyuni a Calama au Chili. Ci-dessous le petit cimetiere pres du poste militaire de Chiguana.

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C'est sur une piste montante en sable que je quitte ce deuxieme salar, et la debut des galeres. Je pousse le velo pendant 6.5km avant de m'arreter completement epuise par l'effort et l'altitude. C'est entre quelques ruines d'une ancienne cabane que je fais bivouac. Malheureusement le vent s'est bien leve et je n'ai pas pu beaucoup dormir. Le lendemain, je ne suis pas en grande forme, fatigue. Mais je continue la montee, mettant 2h30 pour faire 13 km...beaucoup de poussage.

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J'arrive tres difficilement au mirador del volcan Ollague ou regne un champs de lave vraiment impressionnant.

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Mais le moral n'est pas la, j'hesite beaucoup pour continuer, sachant que je n'ai fais que le "plus facile". Finalement, je decide d'aller passer la frontiere pres du volcan Ollague. Je ne dormirai pas encore cette nuit, du coup je decide de quitter ces deserts pour aller au Chili en bus, a Calama. Je mettrai pres de 3/4 jours pour m'en remettre... Ci-dessous le volcan Ollague en arriere plan.

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4 septembre 2009

Uyuni, a l’entree du Salar

Quand j'ai vu ce village pour la premiere fois, j'ai ete bien surpris. Il n'y a rien autours, que des grandes etendues de desert, et des volcans culminant a 6000m au loin. Uyuni est comme une ville fantome dans ce decors, avec son cimetiere des trains, le froid qui y regne (3669m) et son industrie miniere. Mais il y a quand meme 14000 habitants qui y habitent. La route pour arriver a Uyuni depuis Potosi est en travaux actuellement. Du coup, c’est en bus que j’ai fait le trajet de 6h, car il faut pas loin de 4 jours de velo sinon.

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En rentrant dans cette ville, on y decouvre une enorme activite touristique. Pas loin de 60 agences sont presentes pour aller visiter le Salar d'Uyuni et le Sud Lipez, impressionnant!

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Le cimetiere des trains contient de nombreux wagons et locomotives a vapeur a 3km de la ville; le tout en etat de rouille. Certaines personnes y viennent pour chercher des morceaux de metal.

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3 septembre 2009

La riche Potosi...

Potosi, du haut de ses 4070m d'altitude est une ville qui est nee en 1545 des la decouverte des precieux minerais existants dans la montagne qui la domine: le Cerro Rico. La cite a ete envahie par les conquistadors, et l'argent extrait permit de financer l'empire espagnol pendant de nombreuses annees. Cette citee devint la plus grande et la plus riche des Ameriques. Le potentiel en minerai, principalement argent est encore enorme, mais l'acces a cette ressource est difficile car situe en profondeur sous cette montagne. Il faudrait dynamiter toute la montagne pour y avoir acces... La visite des mines  est une experience inoubliable! C'est tellement saisissant que j'y suis retourne 2 fois, avec un ancien mineur.

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La visite des mines en quelques etapes:
- attrapper un bus qui nous emmene au pied de la mine, ou habitent tous les mineurs. Il y a un mercado ou les mineurs viennent dejeuner le matin avant de partir travailler, et le soir en rentrant. Il est devenu tradition d'offrir aux mineurs pendant la visite des feuilles de coca avec du bicarbonate, de l'alcool a 96%, et des batons de dynamite avec la meche et du nitrate d'ammonium. On trouve cela en libre service pour 15Bs (moins de 2 euros!).

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- il faut maintenant se preparer avec des bottes, casque, lampe frontale et vetements de protection.
- un nouveau bus nous emmene au pied de la mine. Les hommes partent dans les galleries, pendant que les femmes des mineurs travaillent a l'exterieur. Leur travail consiste a trier le minerai d'argent des autres pierres inutiles.
- on rentre dans l'une des 34 mines cooperatives qui existent et la c'est l'aventure... Descente sur des echelles en bois, marche courbe, a 4 pattes, escalade pour descendre, traversee de puits sur des planches en bois... Puis de temps en temps il faut se coller aux parois pour laisser passer un wagon de pierres pousse par deux personnes (1 tonne de chargement, a pousser sur des rails en bois, dans des galleries tres etroites, hallucinant). Sur la photo ci-dessous, on apercoit du sang sur le bois a l'entree de la mine, il s'agit du sang d'un lama offert en sacrifice pour porter chance aux mineurs dans leur travail.

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Dans chaque gallerie, il y a un Dieu protecteur des mineurs qui est represente sous forme de diable. Les mineurs y viennent pour prier et donnent a ce Dieu protecteur des offrandes (feuille de coca, alcool, et cigarette allumee pour le faire fumer...). On decouvre des guirlandes, drapeaux dans les mines: chaque annee pendant le carnaval, les hommes viennent decorer les mines, journee sans travail.
Parfois on entends des explosions dans la mine. Pas tres rassurant. Comme la meche de mise a feu de la dynamite coute un certain prix, les mineurs essayent de la raccourcir, limitant le temps de mise a l'abri... parfois moins d'une minute. Il fait chaud au fond. J'ai essaye de pousser une brouette pleine de minerai, c'est vraiment pas evident, il faut mieux etre de petite taille!

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- puis on remonte a la surface, les yeux eblouis par le soleil et les poumons respirant enfin de l'air frais. A l'interieur, on respire des poussieres de silice, gaz arsenique, vapeurs d'acetylene, depots d'amiante...

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En dehors des mines et de toutes les industries que cela implique, il n'y a pas gand chose a Potosi. En tout une trentaine d'eglise et couvents, la cathedrale ou l'on peut monter dans le clocher et un superbe musee: Casa Real de la Moneda, ou l'on peut voir des immenses engrenages en bois (chene) venant d'Europe permettant de faconner les pieces. Des tours, poinconneuses, presses...et machines a vapeurs.

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J'ai profite d'une journee supplementaire a Potosi pour aller faire une randonnee dans les lagunas de Kari Kari. Ce sont des lacs artificiels construits a la fin du XVI et au debut du XVII siecle par 20000 esclaves indiens afin d'alimenter la ville en eau et de permettre aux 82 ingenios de fonctionner (extraction du minerai d'argent). Une petite randonnee de 7 heures qui grimpe a 4850m, offrant une superbe vue sur le Cerro Rico.

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